Formello - Rome
Il faut, un jour, terminer ce qui est entrepris, et ce jour est l'un de ceux là. C'est, toujours un peu particulier une ultime journée, les sentiments sont souvent confus, entre l'euphorie de la fin du chemin et l'exigence de la nécessaire concentration pour le mener à son terme.
Ce dernier jour, comme un dernier salut, le chemin s'est fait beau, peut être ne veut il pas que nous le quittions.
Formello, où nous avons passé la nuit, est situé au cœur du parc régional naturel de Véio, et c'est par sa traversée nous terminerons notre voyage dans la campagne italienne. Sitôt descendu de notre village perché nous retrouvons une nature paisible, seul le ronronnement des voitures nous indique qu'une route n'est pas très loin. Dans une prairie, une horde de sangliers, composée d'une quinzaine d'individus, fouille le sol à la recherche de sa pitance. Un long moment se passe avant que notre présence les fasse fuir. Nous sommes à moins de quinze kilomètres de Rome et la nature est encore reine avec ce parc, c'est un plaisir de terminer notre voyage dans un tel environnement ouvert à qui veut en jouir. Puis, la ville la grande ville s'impose, avec son trafic, son effervescence. La rentrée dans Rome se fera, heureusement, par une longue piste cyclable menant jusqu'à proximité du Vatican. Pour retrouver la place St Pierre, nul besoin de carte ou de GPS, s'immiscer dans le flot de touristes suffit , il nous mènera à bon port.
Voilà ce magnifique, mais exigeant périple se termine dans cette ville. Il nous a permis de rencontrer plein de gens différents, mais toujours attachants, de découvrir de très belles régions en France et en Italie, telles que le massif du Livradois- Forez, les monts du lyonnais, le Vercors Diois et la belle vallée de l'Ubaye coté français et du coté italien le montagneux Piémont, la riviera italienne en Ligurie, la merveilleuse Toscane et enfin le Latium où se termine le voyage.
Il fût physiquement un peu plus exigeant que les précédents, j'ai parfois craint que les pieds de Marie-Christine ne tiennent pas, mais son courage, son abnégation et quelques pansements nous ont permis de poursuivre notre route.
Ce voyage, nous l'avons dédié à Giancarlo et Stéfania Pedote, nous sommes fiers d'être arrivés pour eux, au bout du voyage, et ils nous l'on bien rendu en nous organisant une inoubliable réception à Florence, gravée à jamais dans nos mémoires. Merci également à Margherita que j'associe a Giancarlo et Stéfania.
Mais tout ceci ne pourrait se faire si notre équipe rapprochée, Elyane, Brigitte, Josiane, Jean-Pierre, Laurent et Gilbert les
"Saint Bernard de Kerdeff" n'était présents pour tout gérer autour de notre maison. Avec une telle équipe nul besoin de penser au domicile, rien ne peut arriver, nous les remercions mille fois de tout ce qu'ils font pour nous et nous souhaitons au monde entier d'avoir de tels voisins.
Fin
Monterosi - Formello
25 Kms Cumul 1995 Kms
Difficile de se réchauffer, ce matin, nous sommes surpris par cette nouvelle baisse de température et par l'humidité de l'air qui glace nos extrémités. Notre errance se poursuit à travers une campagne habitée principalement par les oliveraies et les noiseraies. Hormis quelques beaux domaines, souvent liés aux cultures environnantes, que nous devinons derrière le grand portail et au fond des longues allées bordées de cyprès, nous n'avons pas grand chose à nous mettre sous la dent aujourd'hui. Mais ce n'est pas, pour autant, de tout repos, le terrain continue à onduler parfois fortement, les descentes sont à-pic et musculairement éprouvantes , lorsque le chemin va à la rencontre des cours d'eau, et derrière la remontée l'est tout autant. Campagnano di Roma et Formello, où nous faisons étape, sont les deux seules villes traversées , toutes les deux avec un vieux centre médiéval. Celui de Campagnano semble triste, un peu austère, manque de lumière et d'animation. Celui de Formello est bien restauré, fleuri, agréable à parcourir, à s'y perdre ,mais plus aucune activité ne l'anime, l'accès par les étroites ruelles, pentues se terminant parfois en escalier est trop compliqué, la ville moderne se développe à ses pieds et seules les activités culturelles et le tourisme peuvent, je pense, trouver une raison de vivre dans ses cœurs de vieilles villes.
Demain, sera notre dernière étape, mais une fois encore elle ne sera pas de tout repos, les collines sont nombreuses autour et dans la ville de Rome.
Ronciglione - Monterosi
18 Kms Cumul 1970 Kms
7h30, nous quittons Ronciglione, sa douceur, son côté hors du temps, nous nous sentons bien ici, dans cette ville à l'authenticité préservée ,le ciel est rose à l'est, la journée va encore être belle.
Après une traversée campagnarde de 6 kilomètres, sur un éperon de tuf, apparait Sutri, fondée selon la légende par Saturne, je ne sais s'il y a un once de vrai dans la légende mais la ville est ancienne, puisque avant les romains les étrusques y ont creusé dans la roche routes et nécropoles. Puis à l'époque de la Rome antique sa situation sur la voie Cassia a fait d'elle une ville prospère, de cette époque il reste un très bel amphithéâtre, de forme elliptique taillé dans le tuf ( -2 à -1 avant JC). Nous trouvons peu d'informations sur les étrusques que les civilisations postérieures ont, ici, gommées.
L'étape est très courte, nous disposons d'un peu de temps pour un arrêt prolongé dans cette ville. C'est parmi d'immenses noiseraies que notre chemin trace ensuite, sa route. Nous n'avions encore jamais croisé ce type de plantation, mais il faut bien assurer l'avenir et la pérennité de la "pâtes à tartiner". Après les noisetiers, voilà un très grand golf, et son école nationale consacrée à ce sport. Voilà ,sans doute, les signes indiquant que la grande ville est proche, mais nous n'y sommes pas encore. Pour aujourd'hui, ce sera Monterosi, un village sans trop d'histoire, sans trop d'âme, un peu endormi qui nous accueillera le temps d'une soirée dans une très grande et confortable maison où ne manquons de rien et surtout pas d'espace.
Viterbe - Ronciglione
25 Kms Cumul 1952 Kms
Nous nous sommes éloignés de la via Francigéna, le temps d' une journée, pour un profil de parcours plus à notre convenance, qui traverse San Martino al Cimino et passe à proximité, immédiate du lac de Vico. Une fois sortis de Viterbe, un toute petite route monte régulièrement, au milieu de belles propriétés bâties à flanc de coteau qui bénéficient d'une vue panoramique sur la vallée et Viterbe. Elle montera longtemps cette voie, en quelques kilomètres nous montons de 400 mètres, jusqu'à San Martino, la pente est parfois très marquée mais agréable à parcourir au milieu de châtaigneraies. Après cette ville le trafic est plus intense que nous l'avions imaginé et les accès au lac ne seront possibles que quelques kilomètres avant Ronciglione et sans chemin clairement identifié le long de ses rives. Tant pis, nous attendrons demain pour retrouver le confort d' un parcours tracé et sécurisé.
Ronciglione, c'est une petite ville de 8 OOO habitants, aucune artère importante ne la traverse en son centre, la vie y est calme, peu bruyante. Il semble que tout le monde se connait; alors que voulions faire un achat dans un magasin, nous y entrons mais il est désert, personne pour nous accueillir, mais alors que nous repartions une personne âgée est allée à la recherche du propriétaire en pleine discussion à quelques pas de là pour le ramener à son magasin et à son devoir....
Dans le bourg médiéval de Ronciglione, les maisons semblent entre-chassées les unes dans les autres, escaliers et passages voutés se succèdent, la pente est raide, la ville est restée dans son jus, elle sent l'authentique, les chaises sont devant les portes , le linge sèche aux fenêtres, nous n'osons pas nous arrêter trop longtemps, par crainte de voyeurisme, nous ne possédons pas tous les codes qui régissent la vie ici. Nos sentiments sont partagés entre l'envie de s'imprégner de l'ambiance qui y règne et celui de déranger, de s'immiscer dans la vie des gens.
Ronciglione est une ville où l'on se se sent bien, avec la douceur revenue flâner dans ses rues est un plaisir, et nous en profitons bien.
Jpely (mardi, 19 octobre 2021 21:16)
Les photos sont magnifiques !
Rome arrive, c’est extraordinaire ce périple ! Que de belles histoires vous allez pouvoir nous raconter… ma soupière de Limoges est toujours avec vous?�
Gros bisous
Montefiacone - Viterbe
21 Kms Cumul 1927 Kms
Le jour est levé lors de notre départ, notre chère hôte nous a servi un copieux petit-déjeuner et glissé dans notre sac un sachet de "Cantuccini" , délicieux biscuits secs aux amandes.
Le trajet est court, sans difficulté, c'est donc l'esprit serein que nous quittons Montefiascone, qui elle aussi nous aura séduit. Comme, d'ailleurs, le savoureux plat de pâtes aux truffes que nous avons dégusté hier soir. Eh oui, les pâtes préparées et présentées de la sorte relèvent de la gastronomie. En quittant la ville par un chemin fortement descendant, nous retrouvons la via Cassia, qui partait de Rome vers Florence, elle est en très bon état sur de longs tronçons. C'est la chaussée d'origine faite de larges pierres posées sur une terre battue sans ballast, elle mesure 13 pieds romains de large soit 3,90 mètres. Combien de pas se sont posés sur ces pierres pour les polir à ce point, il est émouvant de penser que nous sommes maintenant de ceux qui y aurons posé le pied. Ensuite, ce sera une succession de chemins blancs, poussiéreux, au bon milieu de la campagne où s'activent les tracteurs pour la préparation des nouvelles semailles. Et au milieu de tous ces champs, un parking, largement occupé par les camping car, nous intrigue un peu. Ce sont les Termes del Bagnaccio, de ses sources sortent une eau à 63° dans 6 piscines à ciel ouvert. Le prix d'entrée modique, 5 euros, explique sans doute la quantité de gens se promenant en peignoir dans la nature, c'est aussi une halte appréciée des pèlerins, qui s'y revigoraient sur leur long chemin. Quelques kilomètres plus loin, voilà Viterbe, une ville importante qui fût cité papale de 1257 à 1281 le pape y avait alors son siège. De nombreuses maisons et ruelles révèlent son passé médiéval, mais elle souffre, sans doute, d'un manque de mise en valeur de ses bâtiments noircis par les années et qui n'ont peut être pas bénéficié des programmes de réhabilitation dont d'autres grandes villes ont hérités.
Bolsena - Montefiascone
19 Kms Cumul 1906 Kms
Nous nous y sentions bien dans notre immense appartement, nous disposions de trois chambres , deux salles de bain, et bien sûr tout les équipements nécessaires à la vie, c'était la maison de la grand-mère, avec toujours en place, les meubles en acajou vernis, des années soixante. Nous ne manquions, ni d'espace , ni de confort, dans une ville historique agréable à parcourir. Une très belle étape, que nous quittons au lever du jour, celle d'aujourd'hui, comme celles des jours a venir, est courte. Elle relie la ville située au nord du lac, Bolsena à celle située au sud Montefiascone. Entre elles, nul village que de grandes propriétés bâties à flanc de côteau, au milieu des oliveraies, dominant le lac de Bolsena et une forêt que nous traversons. Le chemin en sous-bois est agréable, de nombreux aménagements révèlent que le couvert forestier est ,ici aussi, apprécié de lorsque la quête de fraicheur est ressentie. Nous, nous la ressentons bien cette fraîcheur amenée par le torrent qui a creusé son lit au sein de la forêt, quelques gelées blanches apparaissent déjà à l'orée du bois.
Montefiacone est reconnue pour son vin blanc, le Est, Est, Est Montefiacone, drôle de nom pour un vin.... Il le doit a un évêque allemand du 12eme siècle, qui devant se faire couronner à Rome, a demandé à un prélat de partir en éclaireur à Montefiascone pour y trouver les meilleurs vins dans la meilleur auberge et d'inscrire Est sur la porte de celle-ci si le vin est bon. L'émissaire subjugué et enthousiasmé par le vin dégusté aurait écrit trois fois Est sur la porte de l'auberge. L'évêque partageant ses goûts s'est établi dans la ville.
Ce soir nous dormons dans une maison au centre de la vieille ville, une charmant petite dame âgée nous accueille avec beaucoup de gentillesse et de prévenance. Sur les murs de sa maison, beaucoup d'objets, de peintures, de céramiques révélateur d'un parcours hors de ses frontières. Elle a appris l'anglais au Sri Lanka, l'espagnol au Honduras, le français en Algérie... Nous ignorons tout de son passé, mais sa classe et sa grandeur sont une évidence, une très attachante rencontre.
Jpely (dimanche, 17 octobre 2021 14:41)
Petite charade du jour pour Jean-Yves …
quel événement nous allons fêter � aujourd’hui 17 octobre
Mon premier: est le nom d’un des 7 nains
Mon second: est un prénom féminin
Mon troisième : indique une direction
Mon quatrième : est essentiel à la vie
Mon tout : �� �
Aquapendente - Bolsena
25 Kms Cumul 1887 Kms
Le restaurant de notre hôtel est fermé pour deux jours, nous devons, alors, aller prendre notre petit déjeuner dans un bar de la ville. En Italie, tous les bars offrent cette possibilité. Il est à peine 6h3O, et déjà toutes les petites échoppes alimentaires de la ville sont ouvertes, le marché se met en place, la ville est déjà en activité. Une fois sortis de celle ci, nous nous trouvons en plaine, elle n'est pas très très grande, mais un vent fort du nord souffle et ses bourrasques soulèvent des nuages de poussière que nous ne pouvons éviter faute d'abri, alors faisons le dos rond et attendons l'accalmie et Lorenzo Nuovo où cette plaine se termine. C'est également là, que le seul arrêt de la journée est possible, c'est également là, que nous retrouvons nos compères pèlerins rencontrés hier. Nous partons finalement, tous, à peu près ensemble et partageons quelques instants lors des pauses. Un petit groupe se forme, du lien se crée, un peu comme sur le chemin de Compostelle. Pas mal d'analogie avec lui aujourd'hui si l'on pense au vent fort qui souffle sur le plateau de la Méseta et à la tortilla (aux oignons) qui nous est proposée à l'escale de mi-journée. Nous l'avons prise la tortilla, et nous l'avons digérée pendant.... très longtemps. A la sortie de la ville apparait un miroir argenté c'est le lac de Bolsena. Nous le perdons rapidement de vue et entrons dans un petit bois , où serpente le sentier que nous foulons avec grand plaisir, il y tellement longtemps que nous n'avions eu de contact avec le couvert forestier , avec la souplesse de ses chemins, la beauté du sous bois rosi par les fleurs de cyclamen. Nous le quitterons avec regret, pour un nouveau chemin aussi large que poussiéreux, très ondulant et un peu "casse patte" et avouons le assez lassant à parcourir, heureusement de temps en temps le lac réapparait au hasard des trouées forestières. Puis Bolsena arrive enfin, encore une très belle petite ville historique puisque elle existe depuis l'antiquité romaine. Située sur la voie Cassia, cette artère qui reliait Rome et Florence, elle fût très prospère à cette époque. En nous promenant dans la ville nous remarquons, à la porte de nombreuses maisons des poteries fleuries ornant les entrées elles sont l'oeuvre d'un sculpteur potier local, dont nous aurions bien aimé acquérir quelques exemplaires. Tant pis...
Radicofani - Aquapendente
26 Kms Cumul 1862 Kms
Ce matin, encore , la température n'excède pas 5 degrés, et de plus un vent du nord glacial nous transperce lorsqu'il s'engouffre dans les ruelles de Radicofani. Heureusement, nous descendons rapidement de notre nid d'aigle, et avec notre route vers le sud nous lui tournons le dos le rendant supportable. En nous retournant, pendant très longtemps nous apercevrons la tour de la forteresse de Radicofani, haute perchée, qui tel un bras levé semble dire au revoir au visiteur. Le paysage change, les rondeurs s'atténuent deviennent moins douces, les ruptures de pente sont marquées, les voies d'eau dessinent des vallons où apparaissent des barres rocheuses. Le long du chemin, les haies d'arbustes nous mettent à l'abri du vent, dans les champs le vert est de retour, nous sommes ravis de le revoir, peut être nous manquait 'il, sans que nous en ayons réellement conscience. Mais ce qui ne change pas c'est la beauté du lever du soleil, qui tout là bas à l'est souligne la chaine des Apennins, d'un filet rougeâtre, enflamme le ciel d'un jaune d'or avant de nous dévoiler durant quelques minutes sa boule incandescente au dessus de l'horizon, annonce d'un nouveau jour sans nuage. Ce spectacle, la récompense des matinaux, jamais nous nous en lasserons.
Nous sommes partis, une demi heure plus tard, un peu avant 7 heure, un horaire, sans doute plus habituel pour les pèlerins car nous en rencontrons trois ou quatre qui comme nous , après 10 kilomètres , font une pause dans le seul bar situé sur le chemin, tous sont italiens et partis depuis quelques jours, nous nous suivrons toute la journée et ferons tous étape à Aquapendente. Peu après cette belle pause, où deux délicieux paninis ont complété notre petit déjeuner pris sur le pouce, nous quittons la Toscane, largement parcourue, et entrons dans le Latium (Lazio) la dernière région que nous visiterons avant de gagner Rome. Mais, aujourd'hui c'est à Aquapendente, typique village italien avec ses étroites ruelles, que nous nous arrêterons, non sans avoir gravi notre quasi quotidienne dernière rampe y menant
San Quirico d'Arbia - Radicofani
21 Kms Cumul 1836 Kms
Il fait encore froid, les locaux, comme nous, sont frigorifiés le matin les températures sont de 5 à 6 degrés en dessous des normales saisonnières.
Nous poursuivons notre chemin, sans, encore aujourd'hui, traverser de villages ce qui nous manque un peu. Heureusement, un bel espace aménagé, près d'un point d'eau, s'est trouvé sur notre chemin, nous pouvons nous y asseoir confortablement
pendant quelques minutes. Elle tombe à point cette pause, après elle le chemin monte durant 6 Kilomètres , pratiquement sans répit jusqu'à Radicofani, nid d'aigle perché sur une colline basaltique à près de 900 mètres d'altitude . Sur le sommet de ce piton une forteresse construite sur une longue période depuis l'an 978 jusqu'au 16ème siècle. Elle fût plusieurs fois propriété papale avant d'être cédée à Sienne en 1405 puis Florence à la fin de la république de Sienne . De là haut, la vue est à 360°, et nous n'avons pas hésité pour nous détendre les jambes à y grimper pour, nous aussi, profiter de cet immense panorama. Nous logeons dans le village situé 100 mètres plus bas, lui aussi fortifié comme tous les autres, où nous étions, ces derniers jours. C'est la fin de la saison touristique, peu de monde dans les rues, mais aussi beaucoup de commerces fermés, difficile aujourd'hui de trouver du pain gentiment un bar a accepté de nous céder la moitié d'un pain pour le petit déjeuner et les sandwiches de demain.
Oùfff!!! sauvés
Dans le village nous occupons la maison du cordonnier " La casa del calzolaio" autrefois ayant un rôle important dans Radicofani, comme de nombreuses autres elle est maintenant destinée, après restauration, à l'accueil des touristes et pèlerins dont nous sommes.
Philippe (jeudi, 14 octobre 2021 18:32)
Toujours des images et anecdotes qui donnent envie de prendre votre pas !! c'est avec grand plaisir que nous pouvons suivre votre évolution chaque jour , continuez à nous faire voyager (
confortablement installé pour nous)
Aujourd'hui , vous avez les honneurs du journal Ouest-France
bises à vous deux
Ponte d'Arbia San Quirico d'Orcia
28 Kms Cumul 1815 Kms
Notre départ est un peu hésitant ce matin, la nuit est très noire,
notre parcours débute sur du chemin et le halo de nos lampes frontales n'éclaire que nos pas et ne permet pas de visualiser le tracé du chemin. Il fait froid, un petit 4 degrés ce matin, une ou deux couches supplémentaires sont nécessaires , nous avançons la tête rentrée dans les épaules, mais très vite les premiers raidillons sont là, la température monte rapidement et notre effeuillage peut commencer. Après 6 kilomètres, arrive le bourg fortifié de BuonConvento, son nom signifiant le bon couvent révèle sa vocation hospitalière. C'est un très joli bourg qui ne laisse pas indiffèrent et nous ne pas résistons à son invitation au repos en y prenant un petit café agrémenté d'une foccacia. A sa sortie nous retrouvons notre chemin de la Francigéna, il est agréable à parcourir et d'une continuité garantie, il fait parfois quelques détours auxquels nous ne consentons pas. C'est un très beau chemin à parcourir, du moins à cette époque, ou au printemps, car pas la moindre trace d'ombre sur les crêtes de Toscane, en période estivale ce parcours peut être physiquement très exigeant.
Nous croisons beaucoup de VTT sur le tracé de l'EROÏCA, une course réservée aux vieux vélos, de 30 à plus de 2OOKms,qui a lieu début Octobre à Gaiole in Chianti, mais le balisage est permanent et chacun peut ainsi suivre cet itinéraire quand il le souhaite. Le paysage est toujours aussi vallonné que superbe, sa beauté est permanente, elle devient banalité....c'est beau, c'est juste normal, nous sommes des nantis. Mais cela se mérite un peu, les pentes étirent les mollets chaque jour lorsqu'il faut gagner le village, toujours bâti au sommet de la colline.
Sienne Ponte d'Arbia
25 kms Cumul 1787 Kms
Lorsque nous la quittons, Sienne est encore déserte, dans les rues les services de nettoyage s'activent , elle sera, à nouveau, belle et prête à accueillir une nouvelle vague de visiteurs. Le temps est froid, la température ne dépasse pas les 4 à 5 degrés ce matin, de plus un fort vent de NO s'engouffre dans les rues , les conditions sont hivernales. Heureusement au lever du jour les conditions vont s'améliorer, même si le soleil restera caché. C'est par la porte Romana que nous quittons la ville, une petite route sans circulation bordée de belles demeures, mène à Isola d'Arbia, notre seul village traversé, nous y prendrons notre café matinal. Nous quitterons la route après ce village pour de larges chemins blancs oscillants de colline en colline, sans en quitter la crête. Une fois encore, l'espace est vaste, la vue est lointaine, la vigne a disparu, ce sont les céréales qui l'ont supplantée, mais à cette époque de l'année les champs sont vides, la terre fraichement travaillée se donne, parfois, des airs de dunes désertiques, quelques lignées de cyprès meublent les bordures de routes ou de propriétés, pas d'autre arbres, la nature est vide . Nous avons parcouru une dizaine de kilomètres et en nous retournant nous apercevons toujours Sienne et sa tour Mangia, qui tel un phare indique la voie à suivre pour la rejoindre. Toute la journée, nous avons suivi une étape de la Francigéna, la 34, celle de Sienne à Ponte d'Arbia, une des plus belles de ce chemin menant à Rome. Il est un peu plus de midi quand nous parvenons à Ponte d'Arbia, minuscule village, où nous avons trouver un hébergement avec cuisine où rien ne manque, pas même les spaghettis....
Sienne
Nous ne pouvions passer, à Sienne sans lui consacrer une journée, à cette ville faite de briques rouges, et à ses ruelles (Viccolos) qui la parcourent dans tous les sens et souvent surmontées, de passerelles permettant un passage aérien d'un côté à l'autre. Nous aimons nous y perdre, car en fait, nous ne sommes jamais perdus, et jamais très loin loin de la piazza di Campo. Quelle est belle cette place en forme de coquille, très incurvée, comme une coquille St Jacques et dominée par la Torre del Mangia, haute de 102 mètres. C'est une des plus belles places qu'il m'a été donné de voir. C'est ici, que deux fois par an, se déroulent les célèbres courses du Palio. Le 2 juillet a lieu le Palio du Provenzano en l'honneur de ND du Provenzano et le 16 août en l'honneur de l'assomption de Marie. Lors de ces courses 10 des 17 contrades ( quartiers) de la ville s'affrontent dans une courses de chevaux. Un tirage au sort, peu de temps avant la course, attribue un cheval au quartier qui désigne un jockey, la monte se fait à cru. Un cheval peut passer la ligne d'arrivée sans son jockey et remporter le Palio. Il y a tant de subtilités dans ces courses que seuls les habitants de la région en connaissent parfaitement l' importance et sont en mesure de les apprécier pleinement .
La piazza Di Campo, est divisée en neuf secteurs rappelant le gouvernement des neuf qui dirigea la ville de 1287 à 1355, c'est à cette époque que la ville a acquis sa structure et a depuis peu changé . Neuf membres issus des classes moyennes, d'artisans, de commerçants ayant un sens de l'entreprise et du management, étaient élus, par un consistoire composé du gouvernement et des autres ordres de la ville, pour une durée de 2 mois. Le pouvoir de ce conseil, se substitue aux idées aristocratiques et signe les documents officiels. Un membre ne peut être immédiatement réélu, il ne doit pas appartenir à une famille ou une entreprise déjà représentée. Ils résident au Palazzo publico séparés de leur famille et doivent se tenir à l'écart de toutes influences.....Un beau sujet de réflexion par les temps qui courent. En 1355 la peste noire, avec ses conséquences alimentaires, économiques et épidémiques mettra fin à ce gouvernement qui a assuré la prospérité de la ville pendant 70 ans.
Castellina in Chianti Sienne (Siena)
25 Kms Cumul 1762 Kms
C'est la première fois, je crois, que nous partons si tard, il est 8h15. Nous avons pour une fois dû attendre le petit-déjeuner avant de partir. Sur notre étape il ne figure pas de village dans les premières heures et nous ne souhaitons pas partir le "ventre vide" le profil du jour étant quelque peu accidenté, de l'énergie sera nécessaire pour y faire face.
C'est par la route que nous quittons Castellina in Chianti, elle serpente d'abord en légère descente puis devient franchement descendante autour de la colline où est perché notre village d'accueil. Aujourd'hui, le soleil ne s'est pas caché, il joue avec les nuages, un jeu d'ombres et de lumières dessine et sculpte le lrelief de la campagne. La vigne est maintenant très présente, affirme son hégémonie pour donner vie au sang de la région , le Chianti.
Les paysages sont superbes, nous ne savons où poser notre regard, un magnifique point de vue succède à un autre tout aussi beau. Avec un rayon de soleil quelle est belle cette Toscane. Dans les reliefs tout est douceur, jamais plat, jamais abrupt, jamais trop haut, jamais trop profond, il semble avoir été le fruit de la caresse d'une immense main au mouvement ondulent qui en un instant se serait figé. Tout est harmonieux, rien n'est violent, nous aimerions arrêter le temps et entrer dans une longue contemplation...Bon!! arrêtons de rêver, il reste encore un peu de chemin à faire avant Sienne. Nous y resterons demain, pour visiter cette belle ville toscane. Nous avons un peu de temps devant nous, avant de gagner Rome, nous en profitons pour faire un peu de tourisme dans cette ville qui mérite le détour.
Joël et christianne (dimanche, 10 octobre 2021 19:55)
Merci beaucoup de nous faire partager toutes ces photos. Magnifique et admiration pour votre exploit.
Nous vous embrassons tous les deux.
Maggy et Patrick de Noiretable (samedi, 09 octobre 2021 21:39)
Bonjour Marie Christine et Jean Yves
Nous vous suivons dans votre magnifique périple et à ce jour vous êtes à FLORENCE pour aboutir à votre but ...Rome...Quel exploit vous menez tous les 2 ...Détermination,et votre envie de démontrer
que rien n est impossible...Vous pouvez être comblés. Et votre aventure à 2 mérite d en faire un livre .Vous racontez si bien vos étapes. GÉOGRAPHIE. HISTOIRE DES LIEUX ...CONTINUEZ ...JEAN YVES À
TROUVÉ SON CHAPEAU ..MERCI DE NOUS GARDER DANS VOS CONTACTS ...CORDIALEMENT. MAGGY ET PATRICK DE NOIRETABLE
Sandrine (vendredi, 08 octobre 2021 21:22)
Exceptionnel ! Nous vous suivons avec beaucoup d’admiration (et envie…) On vous embrasse Sandrine et Olivier
Florence Castellina in Chianti
26 Kms Cumul 1737 Kms
Eh voilà, c'est reparti vers Rome cette fois. Ce matin, la météo est un tantinet maussade, les doudounes et les coupe-vent sont ressortis dans la rue, la température
n' excède pas les 15 degrés. La première partie de notre étape longe une petite rivière, la Pesa, pendant plusieurs kilomètres, nous sommes à l'abri de vent et du bruit, le chemin est confortable et il en sera ainsi jusqu'à Sambuca. Après ce village deux options se présentent, l'une par un chemin dont nous ignorons tout de son état et de sa continuité, l'autre option est une route qui ne semble pas très fréquentée. Nous choisissons la route, et ne regrettons pas notre choix, car en plus d'être peu utilisée elle monte très régulièrement, sans à-coups, elle nous offre de très beaux points de vue sur cette région, celle du Chianti. Vigne et oliviers se côtoient , les fattoria ( établissement viticole) proposent également de l'huile d'olive produite sur la propriété, en plus du vin. C'est entre Sienne et Florence que s'étend la vallée du Chianti, le principal cépage de ce vin est le Songiovèse , mais le merlot et le cabernet sont également utilisés.
Les paysages sont ouverts, nul massif ne semble dominé un autre, le regard peut se porter très loin à l'horizon, les ondulations du terrain sont douces à l'œil ( moins aux pieds). Cependant, un petit regret, la météo un peu grise et l'absence de lumière ne nous offrent pas cette vision idyllique de la Toscane, présente dans nos esprits. Nous nous contentons de cet espace ouvert à perte de vue.
Il est un peu plus de 13 Heure, lorsque nous parvenons à Castellina in Chianti, mais le check-in de notre chambre c'est à 16 heure et pas avant, nous avons tout le temps de flâner dans les rues du village, qui lui aussi, par le passé, a été fortifié pour protéger Florence des envahisseurs venant cette fois de Sienne. Il est très beau ce village, il a un petit air de St Emilion, à la sauce Chianti, avec ses bâtisses en pierres, ses maisons de vins, ses bars et restaurants qui constituent l'essentiel l'essentiel de son offre commerciale.
16 heure arrive enfin, mais lorsque nous parvenons à notre chambre, c'est pour découvrir un petit écriteau sur la porte , informant de sa fermeture jusqu'au 11 octobre pour des raisons familiales.... un message nous a été envoyé ce matin, mais sans réseau, nous ne pouvions le recevoir. Il y a heureusement un hôtel à l'entrée du village avec une chambre de disponible. Ce sont les aléas du voyage...
Christian (dimanche, 24 octobre 2021 09:55)
Merci de nous avoir fait voyager au travers de ce très beau périple.
Bravo et félicitations des Champions.
Bon retour et à bientôt.
Christian
Marie-Christine et Jean Yves (samedi, 23 octobre 2021 19:05)
Trop bien tout ce que vous avez fait ! Merci pour votre partage quotidien
Et encore bravo pour votre exemple et votre courage !
Bon retour
Philippe (samedi, 23 octobre 2021 16:19)
Félicitations à vous deux pour ces moments partagés
Un vrai guide du routard poétique
Profitez bien de votre séjour à Rome en famille et à bientôt à Larmor
Bises
GARGAM Jeannine Serge (vendredi, 22 octobre 2021 21:43)
Merci pour ce beau voyage et ces magnifiques photos et commentaires - Hâte de vous revoir - A très bientôt - Bises
Patrick et Maggy de Noiretable (vendredi, 22 octobre 2021 21:07)
Félicitations pour votre superbe exploit, nous sommes sous heureux de vous avoir croisés sur votre chemin, un chapeau et ses hôtes seraient joyeux de vous revoir.
A bientôt peut-être
Maggy et Patrick
Luciane/Tino (vendredi, 22 octobre 2021 13:53)
Bonjour Mchristine et Jyves
Tous les matins nous prenions de vos nouvelles, nous avons voyagé avec vous, découvert avec vous tant de villages inconnus et superbes. BRAVO
Nous vous souhaitons une bonne semaine avec vos enfants. Bisous iodés. Luciane et Tino
Le courtois alain (vendredi, 22 octobre 2021 13:00)
Bravo à tous les deux, performance impressionnante, à bientôt à vélo à Larmor-Plage. ����
Ghislaine et Philippe (vendredi, 22 octobre 2021 10:18)
Chers Christine et Jean-Yves, Nous vous témoignons toute notre admiration pour avoir accompli un tel voyage. Comme nous aimerions en être capables !!! Merci de nous en avoir fait profiter et combien de fois on aurait aimé être à vos côtés. Bon séjour à Rome et bonnes retrouvailles en famille. Bises à vous deux.
Florence et Pascal (vendredi, 22 octobre 2021 09:04)
Encore bravo pour ce périple, pour la poésie avec laquelle vous regardez le monde et que vous nous faites partager jour après jour. Vous voilà enrichis. Bon retour en terre bretonne. On vous embrasse.